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vendredi 24 juin 2011

Benjamin et Romanès. Article.

Le Verbe funambule 

de Romanès à Genet

Benjamin, éveillé par les Aborigènes et initié par Stephan Hessel, se relie aux gitans.
Benjamin, éveillé par les Aborigènes et initié par Stephan Hessel, se relie aux gitans. (M. P.)
Ils se sont rencontrés en 2009. Alexandre Romanès, le poète équilibriste, dompteur de fauves et patron d’un cirque de gitans ; et Benjamin Barou-Crossman, jeune comédien, ex du conservatoire de Montpellier et du théâtre national de Bretagne. Ce soir, ils seront tous les deux au domaine d’O pour Le funambule, de Jean Genet.
Un saltimbanque aguerri avec un jeune metteur en scène... Qui n’est autre que le fils des Barou-Crossman, ces éditeurs Indigènes d’Indignez-vous ! (best-seller 2011 de Stephan Hessel). Un Benjamin venu au monde chez les Aborigènes, "peuple créateur. Libre. Comme le sont les Romanès qui vivent au rythme nomade, ne veulent pas perdre leur vie à la gagner et sont à vif sur la société du commerce. À distance du système qui asservit notre imagination."
L’an dernier, déjà, Benjamin mettait en scène, au théâtre Ouvert de Paris, Résistance(s) avec Stephan Hessel et Jean Lacouture. Ce soir, au nom de sa toute nouvelle compagnie TBNTB (pour To be or not to be), il relie au domaine d’O, Alexandre Romanès et Jean Genet. Qui, dans les années 1970, "étaient amis ; ils se voyaient tous les deux jours. Ensemble, ils ont même élaboré un projet de cirque." Dans son recueil Le funambule, Jean Genet en témoigne et il parle de l’équilibriste qui ne peut avancer que dans "la clairvoyance extrême de sa solitude", explique Benjamin. Car, seul sur le fil, il faut savoir être "à la fois entièrement là et dans la distance de tous les instants".
En reprenant, ce soir, les poèmes de Genet, Benjamin lira aussi des extraits de lettres du poète à Alexandre, où il réfléchit, entre autres, à la besogne de l’artiste : "Il faut défendre ta singularité, ton originalité et voir en même temps, découvrir, ce qui se cache encore sous des airs conventionnels." Et il donnera évidemment des poèmes d’Alexandre Romanès... Qui, à son tour, jonglera avec les mots. Autant il est vrai, rit Benjamin, que "la pensée la plus palpitante est la pensée qui se vit".

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